Maridan-Gyres

Enfant, elle taisait sa souffrance.

De douleurs en désespérance

Elle trouva comment, un beau matin,

Elle allait embellir son chemin

D'un dessin jeté sur un papier

Elle créa un monde enchanté

De ses doigts malhabiles, mais têtus,

Jaillirent des poupées chevelues

Errant d'une percale en doux coton,

à de belles soies chatoyantes,

Tourbillonnant entre les rayons,

de velours, satin, qui enchantent,

Elle habilla ses coquettes

de jolies robes très chouettes

Qui surent séduire tous les passants

et firent rentrer pour elle de l'argent

Enrichie de se beau pactole

Acheta moult perles dorées

composa des bijoux qui racolent

Pour faire chavirer le coeur des aimées

Si vos pas vous mènent au Marché St Pierre

Ouvrez grands vos yeux et vos oreilles

Ici se côtoient Brassens et Prévert

Les enfants qui s'aiment s'émerveillent

Et même si d'après Georges,

il n'y a pas d'amour heureux

Jacques dira d'un fond de gorge,

Ne soit donc pas si peureux.

Moi, bercée par ces deux-là,

Je me moque bien de tous tracas

des sombres sermons des prélats

Et de tous ceux qui me jugent ici-bas

Car le ciel aime les courageux

Et tant que mon coeur soufflera

Encore un peu d'amour et de joie

Et que dans cette boutique là,

L'arc-en-ciel des tissus brillera

Je sais que nombre de malheureux

Bénéficieront de ce bonheur là,

Aussi simple qu'un lé coupé en deux

Maridan  25/01/2019

Un grand merci à mon ami Pierre qui a réveillé en moi de merveilleux souvenirs