Maridan-Gyres

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Mon tendre Vasco m'a quittée

Mon doux Vasco s'est éteint paisiblement cet après-midi. Je l'ai accompagné. Son doux regard noir fixé sur le mien tandis que le vétérinaire faisait passer dans sa veine le produit qui allait le libérer de son corps qui n'obéissait plus à sa volonté.

 

Combien de fois, dans ma vie, ai-je étais étonnée par le chagrin que les gens éprouvaient à la perte d'un animal! Je ne saurais le dire. J'avais perdu des chats des lapins, mais la tristesse durait quelques heures et je passais à autre chose, reprenant très vite un autre animal.

 

Comme je l'ai écrit dans mon précédent billet à son sujet. Vasco ce fut une rencontre, un regard. Jamais je n'avais imaginé qu'un tel chien puisse exister. Cet animal n'aboyait jamais, sauf lorsqu'un intrus essayait de pénétrer chez nous.

 

Puis, un jour, la maladie m'a frappée et mon joyeux compagnon, qui habituellement, fonçait à cent à l'heure, s’est mis à ralentir. Je ne l'ai pas vu tout de suite. Absorbée comme je l'étais par l'issue de mon cancer.

Puis, petit à petit, j'ai compris. Lui, qui en temps ordinaire en faisait un peu à sa tête lors de nos promenades, me tirant comme un gros boulet derrière lui, s'était fait plus doux, plus obéissant. Freinant naturellement dès qu'essoufflée, je faisais une pause.

Quelquefois, pour qu'il en profite au mieux, je le laissais libre de galoper, mais si je ralentissais, il revenait en courant vers moi.

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Ce matin, son regard était différent, fatigué. Il y avait comme une supplique à laquelle je n'ai pas su dire non. Je venais de lui racheter ses croquettes, heureuse d'avoir gagné ce mois de sursis. Il a pris gentiment ses cachets, mais il n'a pas réussi à sortir, dès que je passais la porte, péniblement, il se levait, mais aussitôt son courage l'abandonnait et il revenait en arrière, se couchait sur son tapis et attendait que je revienne vers lui.

Il n'y aura plus de balade. Il n'y aura plus ce magnifique regard qui m'a accompagné ces dix dernières années avec tant d'amour.

Alors mon trésor, je te le promets, mon prochain livre sera pour toi, pour raconter au monde quel fantastique toutou tu as été. Tu étais bien plus qu'un dalmatien, mille fois plus qu'un chien. Tu as été le compagnon de nos rires, de mes douleurs que tu as su si bien alléger. 

Je t'aime mon beau, rejoins papa, je suis certaine qu'il était là à t'attendre avec Prince, son toutou à lui, et tous les trois vous êtes partis en balade à travers les nuages. T'inquiètes pas mon trésor, maman viendra elle aussi te rejoindre. Adieu mon ange, ne t'éloignes pas trop, tu me manques déjà !

 

Maridan Gyres 22/04/2014



22/04/2014
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