Maridan-Gyres

Saurais-tu, mon amie

Inventer des mots doux

Gorger ta voix fleurie

Retenir ton époux

Inventer pour lui

Des câlins plus fous ?

Faire de ta flamme

Et de ton cœur

Les îlots de son âme.

Imprudente petite sœur

Caresseras-tu son corps

Il brûle de te retenir

En lui, encore et encore

N’empêche, tu rêves de fuir

À quoi bon te leurrer

Zèbre de haut vol

Osera-t-il se renier

Rire de son manque de bol

À trop vouloir t’aimer ?

Car tu le tiens, ma belle

Hélas pour lui, tu le tiens ton roi !

À force de jouer les rebelles

Niant ses sentiments pour toi

Ce niais est pieds et poings liés

Et il se croit encore libre

Mais à ton appel courroucé

Et à tes demandes pour vivre

Libre et sans attaches

Un vent de folie le dévaste

Suppliant, il se fâche

Il ne veut pas d’espaces trop vastes

N’écoute que son besoin de toi

Et ce besoin t’éloigne de lui

Sois indulgente

Il t’aime si fort

L’amour est une pente

Attractive encore et encore.

Soulage-le de ce besoin

Emmène-le avec toi

Montre-lui la vie plus loin

Y a-t-il une vie sans toi ?

Promets-lui que oui

Après éloigne-toi de lui

Brave tous les interdits

Libère-toi de lui

Offre-toi ta liberté chérie

Rouler n’a pas été difficile

Il est parti un peu contrit

Car ne plus rêver n’est pas facile

Honte à toi si tu y reviens

Essaie de ne plus l’appeler

Laisse-le sur son chemin

À force de trop te désirer

Il a failli se noyer

N’interviens plus en rien

Et rends-lui sa liberté

Maridan 1/03/2018

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