Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Divers ateliers du mois de mai

 L'histoire que je vais vous raconter est naît de l'image proposé par  : 

L'Atelier N°267 Bricabook :  https://www.bricabook.fr/2017/05/atelier-decriture-n267

/

puis par les mots de L'atelier d'Assoula :  http://chezassoulawarda.canalblog.com/

 

Une simple histoire d'amour 

Assis sur un  transat en bois, l’homme fixe l’horizon de son regard clair. Il tient dans ses mains une timbale bleue en métal remplie de café. Il est enfin libre ! Ce soir, il quittera cette armée de pacotille et rentrera enfin à sa maison. Ce long séjour, loin de chez lui, lui a permis de faire le point sur sa vie. « On apprend de nos erreurs », songe-t-il en fixant le ressac de la mer. Soudain, un gros chat noir passe devant lui en courant. Un gamin rouge comme une tomate le poursuit en hurlant. La pauvre bête est terrorisée. L’homme se lève et attrape le gamin au vol.

 

« Ça suffit ! Rentre chez toi et laisse cet animal tranquille ! »

 

Il a une voix forte, et le gosse a si peur qu’il fait demi-tour et part dans l’autre sens ventre à terre. Le soleil se couche enfin. Il se lève et va jouer sa dernière scène. C’est son dernier soir en uniforme. Demain matin, à la première heure, il le restituera à la costumière du studio éclair.

 

D’aussi loin qu’il se souvienne, il a toujours porté des uniformes. Cela avait commencé au pensionnat où ses parents l’avaient envoyé. Puis cela avait été comme interne auprès des hôpitaux parisiens, comme chirurgien et enfin comme légionnaire après qu’il ait tué la patiente de trop. Après la légion, il était devenu comédien et une fois de plus, il avait endossé divers costumes pour les besoins des rôles qui lui étaient confiés. 

(fin du premier exercice)

 

Puis ceux d' À vos plumes N°17 - chez Arlette :  https://pelagie46.wordpress.com/

(suite du premier texte)

 

 

hcsigné 201705 19.jpg

 

Tandis qu’il longe la plage, il revoit les quais de Seine et plus particulièrement sa rive gauche. Sa première nuit avec elle, dans ce petit hôtel au charme suranné. Ils avaient aimé l’entrée tout en marbre rose avec sa mosaïque de lapis-lazuli qui donnait un charme unique au lieu.

 

Il avait voulu lui en mettre plein la vue, car elle l’intimidait. Ils s’étaient rencontrés au champ de courses de Longchamp. Elle portait une capeline lilas incroyable avec un mélange de fleurs et d’oiseaux. Sur n’importe qui d’autre, vous auriez eu envie de la charrier, mais sur elle c’était l’élégance absolue.

 

Ils avaient marché autour de la piste en parlant de la valeur respective des différents champions en course ce jour-là. Au coup de sifflet, les chevaux s’étaient élancés. Il l’avait vu se dresser  et fixer son attention sur le numéro deux, le magnifique Prince des Ténèbres. Cet alezan noir aux poils brillants filait comme une flèche et il avait captivé l’attention de la jeune femme.

 

Chirurgien brillant en plus d’être un homme séduisant, John avait l’habitude d’être l’objet de toutes les attentions féminines, mais là ce n’était pas le cas. Le principal, songeait-il, c’était d’avoir su créer le lien. À lui de se rendre plus attractif qu’un cheval une fois la course terminée.

 

(fin du second atelier)

 

De ceux du Nid de mots : http://jardin-des-mots.eklablog.com/

 

 

(suite du texte)

 

Penché sur une jardinière, il sentit que quelque chose remuait sur sa main. Un ver de terre tentait de passer sur lui pour rejoindre son trou dans la terre. Il retira sa main et vit l’asticot s’enfoncer dans le sol.

 

Le cri de joie de sa compagne le ramena à la course.

 

-          J’ai gagné !

-          Bravo !

-          Venez, je vous invite à boire un verre.

-          À une seule condition, je suis d’accord si vous acceptez ensuite de dîner avec moi.

 

Ils avaient échangé un long regard et elle avait glissé sa main dans la sienne.

 

-          Accordé !

 

Une joie inouïe s’était emparée de lui, il lui offrirait les jolis souliers de vair qu’il avait vu dans un magasin chic Boulevard de l’Opéra, il la couvrirait d’or et des diamants des plus grands joailliers. Rien ne serait jamais assez beau pour elle.

 

Quelques mois plus tard, on lui découvrait une tumeur au cerveau. Elle avait insisté pour que ce soit lui qui l’opère, même s’ils savaient tous les deux que les chances de survie à cette opération étaient quasi nulles. La tumeur était très mal placée et à un stade avancé. Elle était décédée pendant l’intervention, ruinant à jamais son goût pour la chirurgie et brisant d’un seul coup sa vie professionnelle. Ce décès avait mis sa vie à l’envers. Il ne pouvait plus toucher un scalpel, à chaque fois c’est son visage chéri qu’il voyait.

 

(fin du troisième atelier)

 

Et enfin 

Et enfin des Histoires de mots :  http://wrviolette.blogspot.fr/ Pour lequel j'ai choisi de conclure mon texte par cette citation

 

(Suite et fin de l'histoire)

 

 

C’est le frère de son amour qui lui avait remis le pied à l’étrier. Réalisateur émérite il lui avait proposé un petit rôle dans l’un de ses films. Au départ, cela l’avait étonné, puis il avait appris que c’était sa chère Nicole qui lui avait fait promettre de ne pas le laisser tomber et de prendre soin de lui. Ce dernier avait tenu sa promesse et lui avait procuré des tas de petits rôles dans toutes ses productions.

 

 

 

Il survivait depuis d’un rôle à l’autre. Entre chaque film, il retournait chez lui, dans la maison du bonheur. Il passait ses journées sur la tombe de Nicole et ses nuits étaient peuplées d’elle. Il savait qu’un jour, la mort le surprendrait sur sa tombe, ils seraient à nouveau ensemble unis pour l’éternité, mais pour l’instant sa devise était la suivante : « à chaque jour suffit sa peine. »

 

Maridan 19/05/2017

 



19/05/2017
18 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 128 autres membres