Maridan-Gyres

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Sido - Colette

Présentation de l'éditeur

Sido est d'abord un volume qui réunit les souvenirs d'enfance de Colette. L'hommage à la mère de l'écrivain occupe la première partie, les deux autres sont dédiées au père : le Capitaine, et l'autre aux frères et sœurs : les sauvages. Pourtant ce titre est révélateur, il marque bien la place essentielle qu'occupait la mère dans la " maison de Claudine ", dans le cœur du père, dans la vie des enfants, et, ici, dans le souvenir de la benjamine, l'écrivain. Sido fut accueilli en 1930 comme " le plus pieux monument qu'on éleva jamais à une mère " (Pierre Scie) --Ce texte fait référence à l'édition Broché .
 

Quatrième de couverture

Donner à voir des manuscrits, d'ordinaire inaccessibles, rendre visible le travail d'écriture, en montrant les mouvements d'une plume qui trace, rature, avance, revient, dessine parfois, se glisse entre les lignes ou envahit les marges, tel est le propos de la collection Manuscrits. Chaque volume présente un dossier manuscrit complet reproduit en fac-similé. En regard, page à page, une transcription aide au déchiffrement. La préface éclaire les processus de la genèse du texte. Sido (1930) : texte magique pour conjurer une ombre. C'est la troisième fois que Colette (l873-1954) fait revivre sa mère. C'est la première fois qu'elle l'élève à la dimension mythique, au coeur de la Rose des vents, dans ce tryptique familial où la rejoignent " Le Capitaine " et " Les Sauvages ", son mari et ses enfants. Le manuscrit montre que cette figure idéale s'est faite de pièces et de morceaux. Relié dans une robe de Sido, " d'un bleu doux, et ramagée de blanc ", le voilà à son tour objet mythique, identifié à son modèle : " elle habille encore et toujours ma très chère "Sido" ". --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

Mon avis sur cet ouvrage

 

Colette adore sa mère cela ne fait aucun doute et il est vrai que j'ai bien aimé lire cette première partie du livre. Mais je me suis régalée à lire " les vrilles de la vigne " pour la poésie dont chaque ligne déborde. CXe n'est plus un simple roman, c'est une prose poétique qui nous attrape et nous montre le monde avec les yeux de Colette. Je me suis délectée de lire chacun de ses mots. Je le recommande chaudement.


2ème livre de Colette - Le pur et l'impur 

 

Dans sa première version, le volume était intitulé Ces plaisirs... Une citation précisait le sens des points de suspension : " ces plaisirs qu'on nomme, à la légère, physiques... " où les virgules mettaient en valeur l'expression " à la légère ". Loin de toute théorie, ce dont elle s'est toujours bien gardée, Colette évoque les différentes formes du plaisir, qu'elle a parfois expérimentées, le plus souvent observées. Ce récit, comme elle qualifie le volume, touche aux sujets les plus périlleux : la tentation des paradis artificiels, la simulation du plaisir par la femme pour rassurer son amant, les " travaux forcés " auxquels ses amantes soumettent un don Juan, l'homosexualité vue de Sodome puis de Gomorrhe... On ne trouvera pas la moindre trivialité, aucune complaisance, ni, à l'opposé, le plus petit soupçon de condescendance, pas même un jugement de valeur dans ces pages, seulement une chaleur, une attention, une sensibilité, une délicatesse, comme seule Colette, qui sut toujours se tenir hors des préjugés dans ces domaines, pouvait en manifester.

 

Résumé :

Est-ce par désir d'évasion, bravade ou simple snobisme que l'on fréquente ces fumeries d'opium dont l'adresse se transmet de bouche à oreille entre initiés ? Colette les a visitées, elle aussi, mais en gardant ses distances vis-à-vis de la drogue donneuse d'oubli et finalement l'opium capte moins son intérêt que ceux qui en tâtent. C'est par le portrait de l'énigmatique Charlotte aux trompeuses vocalises que commence ce récit où se dessinent les silhouettes des chercheurs de plaisir que Colette a rencontrés au cours de sa jeunesse. 
 

Mon avis sur cet ouvrage

 

Je le confesse, j'ai beaucoup moins aimé la manière dont ce sujet a été traité par Colette. Elle semble dans ce texte une journaliste qui rend compte de ce qu'elle voit. Je n'y ai pas retrouvé l'extrême sensibilité qui m'avait si bien attrapée dans les vrilles de la vigne, ou même la chaleureuse description de sa mère dans Sido.
Maridan 17/05/2016



17/05/2016
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