Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Le temps est au gris, mon coeur aussi

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Que la maison semble vide sans toi mon loulou ! On me dit, prends-en un autre, tu verras cela ira mieux après. Après quoi ? Pourquoi la perte d'un être cher est-elle toujours aussi douloureuse? Rien ne nous prépare dans notre culture à la mort de ceux qu'on aime.

 

Je sais ! Pour certains, mes larmes pour lui sont inutiles. Eh alors ! Je ne vous demande rien, je ne pleure même pas devant vous. Alors taisez-vous donc ! J'imagine qu'il est plus facile d'abandonner une pauvre bête au bord de la route, plutôt que de le conduire chez le vétérinaire parce qu'il souffre. Combien ai-je vu de gens battre leurs animaux ? Les laisser attachés des journées entières ? A tous ceux-là, je ne répondrai pas. Qu'importe ce qu'il pense. Toi, tu as été mon rayon de soleil. La patte qui s'est tendue aux heures les plus sombres de ma vie.

 

Il y avait un tel mimétisme entre toi et moi, que huit jour après mon opération, il a fallu, toi aussi, te conduire chez le vétérinaire pour t'opérer. Puis, nous nous étions remis en forme tous les deux, cheminant lentement au bord des étangs qui entourent notre maison. Toi qui bondissait joyeusement, tu avais spontanément accordé ton pas sur le mieux. Tu ne tirais plus.

Puis, nous avons récupéré, tous les deux, au même diapason, notre musique était la même, elle ondulait sur les accents de nos deux coeurs. Tu me manques mon trésor, et chaque jour un peu plus. Qui pourra, me regarder, comme toi, tu le faisais. Qui sauras mieux que toi me réconforter lorsque tout me semble sombre?

 

Big est perdu depuis ton départ, je ne le reconnais plus. Il est plus présent, il quitte moins la maison. Il me taquine sans cesse, refusant que je m'éloigne. Me demandant sans cesse de m'occuper de lui, alors que lorsque tu étais là, je l'agaçais dès que je voulais lui faire une papouille. Quelquefois, il passe la tête dans ta niche, comme pour vérifier que tu n'es pas rentré. C'est dur pour nous deux. J'ai mis ta bonne bouille sur mon écran d'ordinateur. C'est comme si tu étais encore un peu là. Tu vois, tu es parti depuis plus d'un mois et je t'écris pour la première fois, comme pour renouer le lien.

 

Tu vis là, bien au chaud, dans mon cœur, à jamais. Mais, ne m'en veux pas, il me faudra, sans doute, encore t'écrire quelquefois pour que lapeine devienne moins lourde. Bisous mon doux, on se retrouvera.

 

22/05/2014



22/05/2014
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