Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Cancer

Le 6 octobre 2009, j’ai pris le ciel sur la tête. J’étais allée passer ma mammographie de routine comme tous les deux ans. J’avoue ne pas avoir compris sur l’instant ce que me racontait la radiologue.

 

« Vous n’êtes pas responsable ! Ce n’est pas de votre faute ! »

 

Mais de quoi me parlait-elle ? Je devais la regarder avec des yeux de poisson frit, car, elle m’a gentiment répété tout ce qu’elle venait de me dire. Deux ans plus tôt lors de ma mammographie, elle m’avait appris que j’avais des masses glandulaires denses. Ah oui ! Et alors ? Eh bien ! Elle m’avait donné une ordonnance, que visiblement, je n’avais pas portée à la pharmacie. Effectivement, deux ans plus tôt, j’avais été terrorisée par une boule que je sentais dans mon sein droit. Quand elle m’avait dit qu’il s’agissait surement d’un kyste ; je ne m’étais pas posée de question. Ce n’était pas grave, je n’avais rien entendu d’autre. Aucune raison de regarder ma mammographie, car de toute manière, je ne savais pas lire ces radios obscures.

 

À l’instant précis où elle me donna le diagnostic, elle avait fini par capter mon attention. Commencèrent alors, la longue liste des informations. J’avais probablement un cancer. Mais rien de sur avant la biopsie. Lorsqu’elle me demanda quand je voulais venir pour le prélèvement, je répondis : demain. Elle me programma le rendez-vous, trois jours plus tard.

Je ne vous donnerai pas les détails, ce fut une horreur. L’anesthésie ne fonctionna pas et le prélèvement fut extrêmement douloureux.

 

J’avais tellement hâte d’être débarrassée de cette saloperie qui grandissait en moi, que deux semaines plus tard j’étais opérée et débarrassée de ma tumeur. Je découvris ce jour-là, toutes les saloperies qu’à longueur d’année nous absorbons sous prétexte d’être belles, de sentir bon, d’avoir de jolis cheveux, une belle peau, etc. On m’expliqua que je ne devais plus, sous aucun prétexte, mettre de déodorant, utiliser de crème pour le corps, plus de parfums, etc.

 

Du coup, je me mis à lire, à observer tout ce que les journaux, internet et la télévision donnaient comme information sur la pollution. Puis, on me diagnostiqua une fibromyalgie. Une vraie saloperie qui vous torture. Vos os sont douloureux comme si un malade s’amusait à vous rouer de coups à coup de batte de baseball. Puis mes muscles se mirent de la partie. Mes pauvres jambes étaient soumises à des crampes à longueur de journée.

 

J’aurais pu sombrer dans la folie, sans le recours de mon amour et ma volonté farouche de ne pas sombrer dans la dépression. Depuis, j’ai découvert que ma maladie est probablement liée à tous les outrages que nous infligeons à la planète. Partout, les forêts sont anéanties. La population mondiale augmente et bientôt, nous arriverons au seuil de misère mondiale. Partout, on en voit les prémices. Lorsque nous aurons fini de saigner les pays pauvres pour enrichir quelques salopiauds, que croyez-vous qu’il se passera ?

 

J’aimerais tant que les hommes et femmes de bonne volonté se lèvent et qu’ils stoppent cette soif de pouvoir et d’argent des quelques notables qui conduisent le monde dans un mur. Mais, j’entends, je sens dans mes tripes que quelque chose s’est mis en mouvement. Un mouvement du cœur que nul ne pourra arrêter. Les peuples en ont assez de se haïr, ils aspirent à la paix. Et lorsqu’ils y seront parvenus, car je ne doute pas qu’ils y parviennent. Ce jour-là, ils ouvriront leurs cœurs aux autres êtres avec qui nous partageons cette terre de misère. Alors, cette nouvelle humanité en marche tendra la main à toutes les formes de vie, et le monde se portera bien mieux.

 

 



06/03/2014
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