Maridan-Gyres

Maridan-Gyres

Adultère

Par une nuit d'été abondamment étoilée

Elle est là dans sa pâleur de craie

Le vent se joue de sa chevelure éparpillée

Elle semble une statue antique à l'amour dédiée

 

Elle s'offre impudique au joug de son amant

Un désir impérieux lui broie les entrailles

Sortie de ses voiles, elle est désarmée comme une enfant

Elle voudrait s'enfuir, courir, mais où qu'elle aille

 

Nulle issue n'est offerte, il n'y a que ses bras

Qu'il tend vers elle, attendant le tribu

Qu'elle ne saura lui refuser, elle veut cet ébat

Et lui vainqueur ardent la sait déjà perdue

 

Leurs corps se reconnaissent et se parlent

Le langage millénaire de l'amour fait sa loi

Sous la voûte céleste ne subsistent que leurs râles

Divinisés par la lune, ils semblent une reine et son roi

 

Au matin alanguis, ils se séparent

La nuit s'est enfuie, il est déjà tard

Leurs corps ont compris ce que leurs esprits refusent

Dans la lumière du jour les mots s'usent

 

Ils garderont de cet échange éphémère

L'impression douce amère

D'un partage librement consentis

Qui n'aura duré qu'une nuit

Maridan 2000



23/06/2014
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