Maridan-Gyres

L’humanité s’était mise en marche, le ciel bleu l’y invitait. Après des années d’espérances vaines, Il était venu le temps de partir. Echapper à la mort en marchant, sortir du trou où nous nous débattions depuis des siècles sans autre espoir que cette vie mécanique qui nous tenait, là, liés les uns aux autres dans une société de consommation inutile où toutes les vraies valeurs avaient disparues. Debout nous marchions avant de pouvoir nous envoler. Nous n’étions pas morts, nous nous relevions, nous avions survécu au néant de nos vies prédigérées. Et, devant nous, masse immobile depuis tant d’année, les hommes s’étaient redressés tous ensembles, ils avançaient et partaient enfin vers de nouvelles destinées dont ils seraient les seuls maîtres. Ils ne savaient pas encore où cette marche les conduirait, mais ils n’avaient plus peur.